Maxime Thoreau convoque dans son travail le dessin, la sculpture et l’architecture.
La sculpture emprunte aux courants fonctionnalistes. Son esthétique, au-delà des références industrielles, flirte avec l’architecture brutaliste qui participe d’une même vision machiniste.
Maxime Thoreau n’est pas cependant un chantre de cet univers. Il en est un observateur critique qui, dans son rôle d’artiste, tente de saisir la fascination qu’exerce l’outil et au-delà la machine. S’il se situe au niveau d’un regard esthétique, il n’évacue pas l’impression que suscite l’expansion de la forme et sa puissance intrinsèque.
Ses volumes qui souvent associent matériaux premiers (bois et fer) et béton, métaphorisent la production industrielle, non pas dans une dimension critique mais comme un constat descriptif étayant la fascination que ces constructions qui forment notre modernité, exercent.
La puissance d’un cylindre, l’énergie cinétique d’une roue ou simplement d’une courbe, la précision technique et l’intelligence conceptuelle d’un mécanisme horloger, d’un rouage, l’évidence formelle d’un outil.
Une des fonctions principales des artistes est d’interroger le monde pour en révéler les dynamiques sous-jacentes et de permettre la mise à distance des éléments structurels qui constituent l’environnement matériel et mental du quotidien.
Le plasticien ne s’exprime pas avec des mots, il analyse avec des formes qui proposent, comme le ferait un texte, des dépassements de la perception du réel.
Maxime Thoreau poétise l’univers mécanique et électromécanique qu’il exhibe. Ses dessins et ses photographies en soulignent la finesse et la beauté intrinsèque qui ne sont pas seulement le produit de la main, mais aussi d’une intelligence rationnelle qui reste, pour l’instant, le propre de l’homme.
Jean Paul Blanchet
Historien de l'art spécialiste de l'art contemporain
Du 8 octobre 2022 au 8 janvier 2023
Du mardi au samedi de 12h à 18h
Dimanche de 15h à 18h
Chapelle Saint-Libéral
Rue de Corrèze
19100 Brive
Tel. 05 55 74 41 29
Entrée libre