Buste de femme ornant la cour d’honneur du musée, Renaissance.
La partie Renaissance
Erigée en deux temps (vers 1540-1550 puis vers 1560), la partie ancienne de l’hôtel (l’aile sud) est constituée par deux ailes en retour d’équerre et présente, au rez-de-chaussée, des galeries dont les arcades ouvrent sur une cour d’honneur qui accueille le visiteur.
C’est dans cette cour que se trouvent les éléments de décoration emblématiques de l’hôtel Labenche : les bustes d’hommes et de femmes, vêtus à l’antique ou en costume du 16e siècle, sortant à demi de fausses baies, placées au-dessus des fenêtres à meneaux des étages. Le prestige de cet espace est par ailleurs accru par la présence d’une cheminée extérieure, en forme de temple grec, et de lucarnes très ouvragées, le tout formant un ensemble ornemental qui donne cohérence et harmonie aux différents corps du bâtiment.
Mais cette cour n’est pas la seule partie de l’édifice à avoir été soigneusement ornée. Ainsi, lorsque l’on pénètre dans l’hôtel, par une porte décorée à l’antique, découvre-t-on un grand escalier « à l’italienne », élément novateur pour l’époque à Brive. Monumental, il dessert les étages et présente, sur ses paliers, des croisées d’ogives retombant sur des écus, sur des bustes de personnages ou sur des lions héraldiques. Les deux salles d’apparat, au rez-de-chaussée et au premier étage, abritent aussi des éléments de prestige : des cheminées ornées avec soin, celle du premier étage portant par exemple une frise sculptée représentant un combat entre des cavaliers vêtus d’armures à l’antique et des barbares.
Les transformations du 19e siècle
Même si cet édifice Renaissance a subi quelques interventions au cours du temps, telles que le remaniement au 18e siècle de la façade qui donne sur la rue Blaise Raynal pour lui donner une allure classique, ce n’est qu’au 19e siècle qu’il a été véritablement transformé.
En effet, vendu par les Calvimont au Duc de Noailles en 1723, puis cédé par ce dernier en 1729 à Jacques-Joseph de Sahuguet d’Amarzit, sieur d’Espagnac, et transmis ensuite par héritage aux de Verlhac, l’hôtel Labenche a finalement été acquis entre 1827 et 1829 par l’Evêché de Tulle qui décida d’y installer le petit séminaire diocésain. Les anciennes écuries ont alors été détruites pour laisser la place à une aile toute en longueur (l’aile nord), construite sur deux étages. En parallèle, l’élévation côté rue Blaise Raynal fut entièrement refaite. La prospérité du petit séminaire se traduisit, en outre, par l’achat en 1873 de bâtiments voisins et par l’édification d’une chapelle.