Les arts et traditions populaires

L’ethnographie locale a constitué un axe d’enrichissement des collections du musée dès la création de l’établissement. Toutefois, il semble que cette discipline -à la différence d’autres telles que l’archéologie, les beaux-arts, la numismatique, la sigillographie et les sciences naturelles- n’ait guère eu les faveurs des premiers conservateurs du musée. Aussi les collections d’arts et traditions populaires sont-elles restées relativement modestes jusqu’à l’acquisition en 1984 d’une collection constituée par un particulier sur une vingtaine d’années et regroupant près de 2000 outils et accessoires divers utilisés par les corréziens du 18e siècle jusqu’au début du 20e siècle. Témoignages des activités artisanales, agricoles et semi-industrielles de la région, ces objets s’inscrivent en partie dans le fonds artisanal commun à toute la France et étaient diffusés par voie commerciale. Mais certains sont aussi liés aux spécificités géologiques, géographiques et humaines de notre département -avec des variations notables entre le nord et le sud de la Corrèze- et ont été parfois fabriqués spécifiquement par les artisans pour leur propre usage.
Acquises à une époque où l’on pressentait la disparition de certaines activités et du mode de vie de nos aïeux, les riches collections du musée en ce domaine sont présentées à travers des salles thématiques, axées autour des activités et des métiers : société et vie familiale (avec, en particulier, une présentation des coiffes dites « barbichet » et « pailhole ») ; activités urbaines (avec, notamment, une évocation de la manufacture d’accordéons Dedenis et des batteurs d’or du « Moulin du Soleil » près de Tulle) ; activités agricoles ; filage et tissage (avec, par exemple, l’exposition d’un métier à tisser du 19e siècle) ; artisanat corrézien (illustré notamment par des épis de faitage et par le métier d’ardoisier).